JORNALET
Bulletin municipal destiné aux habitants de Boussenac consultable ici:
Jornalet N°1
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Des archéologues dans la vallée de Massat… et bien sûr, à Boussenac !
Au cours du mois d’août 2019, pendant une semaine et un jour en juillet 2020, Alexandre Disser, archéologue du CNRS et Claude Dubois, archéologue bien connu de notre région, sont venus prospecter chez nous en compagnie de votre serviteur.Concernant Boussenac, nous avons visité le site de la forge de Canadelle qui était déjà connu, ainsi que la mine du col del Four dont l’entrée est entièrement bouchée. Cependant, la plus belle découverte fut celle d’un ferrier (tas de scories, résidu du travail d’une forge à bras) situé dans les pentes de la Sarrat de la Fiou, en pleine forêt.
Signalons au passage que nous sommes toujours à la recherche de la mine de Lescarols (Les Carols) qui serait située dans le secteur des Bels. Au XVIIIe siècle, elle alimentait la forge de Canadelle.
Pour les autres communes de la vallée, la découverte de nouveaux sites, inconnus jusqu’alors des historiens et autres scientifiques (deux moulines, deux ferriers et plusieurs mines), a enrichi notre connaissance sur l’économie du fer, sources de revenus pour certains de nos ancêtres. Comme un puzzle, nous essayons de reconstruire petit à petit, une partie de cette histoire. Ce programme commun de recherche (PCR) auquel je participe, se poursuivra encore en 2021.
D’ailleurs, j’en profite pour lancer un appel à ceux qui connaîtraient des mines de fer et qui voudraient bien nous guider jusqu’à elles. Nous en profiterions alors pour prélever des échantillons de minerai. Il en est de même pour les lieux qui recèlent des scories. L’aide de la population est indispensable dans ce type de prospections car la connaissance du terrain est un atout indéniable.
Au passage, je tenais à remercier tous ceux qui ont bien voulu me fournir des informations, lors de mes recherches destinées à préparer les missions des archéologues.
Nota : afin de rassurer ceux qui seraient inquiets quant à la finalité de ces travaux, il est important de préciser que cette étude n’a qu’un but historique et n’est aucunement destinée à une éventuelle exploitation des mines comme cela a été projeté à Salau. Les galeries de la vallée sont trop peu riches en minerai pour une telle éventualité.
Philippe CABAU, de Fauroune
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FR- L'herbe de la vierge
L’herbe de la Vierge était utilisée pour couvrir les toits de chaume des constructions de montagne (des orris en particulier) dans les Alpes et les Pyrénées, et cela depuis la Préhistoire.
C’est pourquoi en latin on l’appelle : SEMPER VIVUM TECTORIUM (qui vit toujours sur les toits. ). En effet, la couverture végétale protégeait de la pluie et des intempéries et la Vierge est toujours représentée revêtue d’une cape protectrice.
En français, le nom vernaculaire de cette plante n’est autre que la barbe de Jupiter : le Dieu du tonnerre doit agir plus souvent dans ce pays. Le nom de cette plante est représentative de la croyance d’une culture à l’autre. Aujourd’hui, on en trouve souvent dans un pot sur la terrasse de la maison de la grand-mère, comme des oiseaux tombés d’un nid.
L’Erba de la Verge èra utilizada per cobrir las teuladas de palha de las construccions de montanha (orris especialament) dins los Alps e los Pirinèus, e aquò dempuéi de la Preistòria.
Pr’aquò son nom latin es : SEMPER VIVUM TECTORIUM (que viu tostemps suls teulats. )
De fait, lo tapís vegetal protegissía de la pluéja e de las intempèries e la Verge es totjorn representada vestida amb una capa protectora.
En francés, la barba de Jupiter n’es lo nom vernaculari : lo Déu del tròn obrarà un tròpel de còps en aquel país. Lo nom d’aquela planta es evocadora de la cresensa d’una cultura a l’altra.. Uéi, ne’n trobem sovint dins un pot sus la terrassa de l’ostal de la mameta, com d’aucèls tombats d’un niu.
Nota bene : Le texte est rédigé en occitan languedocien
normalisé, en usage dans le pays de Foix et le Sabarthès.
L’herba de foc es feia servir per a cobrir els sostres de palla de les construccions de montanya (orris especialment) en els Alps i els Pirineus, i això des de la Prehistòria.
Per això, el seu nom llatí és : SEMPER VIVUM TECTORIUM (que sempre viu suls sostres. )
De fet, la catifa vegetal protegía de la pluja i de las intempéries ; en occità, s’anomena « herba de la Verge » perque a la Mare de Déu sempre la representem vestida amb una capa protectora.
En francés com en castellà, la barba de Jupiter n’és el nom vernaculari : el Déu del tro farà de les seves més d’un a vegada en aquests llocs. El nom d’aquesta planta és evocadora de la creença d’una cultura a l’altre. Avui, ne’n a trobem dins unes gerres sobre la terrassa de cal àvia, com si fossin ocels caiguts d’un niu.
La Barba de Júpiter era utilizada para cubrir los techos de paja de las construcciones de montaña ( particularmente de los orris ) tanto en los Alpes como en los Pirineos, y eso desde la Prehistória.
Por eso, se llama en latin : SEMPER VIVUM TECTORIUM (que siempre vive sobre los techos)
En efecto, esta manta vegetal protegía de la lluvia y del mal tiempo así que la llaman « hierba de la Virgén » en la lengua occitana, en referéncia a la capa de protección que suele
llevar la Madre de Dios tal como nos la representamos.
De hecho, el nombre de esta planta es reveladora de la forma de pensar d’una cultura a otra.. Hoy en día, se encuentran muy a menudo dentro de una olla, sobre la terrassa de la casa de la abuela, como pájaritos caídos de un nido.
Isabelle PIQUEMAL
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FR - Le lierre
Qu’ils soient à coeur d’or, à feuilles d’érable ou de persil, à feuilles de saules ou pédalées, arbustif ou arborescent, toutes les variétés de lierre se regroupent dans la famille des Araliaceae. Cette plante se développe aussi bien à l’horizontale qu’à la verticale. Jadis, les femmes cueillaient des feuilles de lierre qu’elles faisaient sécher sur des ardoises.Ainsi quand venait le temps des épidémies, elles les servaient en tisanes connues pour dégager les voies respiratoires et les inflammations des bronches. Si la tisane ne suffisait pas, elles mélangeaient alors les feuilles de lierre à de l’argile pour en faire des onguents. Mais attention ! Elles dosaient correctement les quantités : le lierre est aussi une plante toxique !
Si votre jardin en regorge, vous pouvez aussi en faire de la lessive écologique : elle est saponifère.
Dans une casserole, déposez une cinquantaine de feuilles de lierre nettoyées et émiettées. Couvrez-les ensuite d’un litre d’eau que vous ferez bouillir pendant 15 minutes. Laissez infuser la préparation toute la nuit, puis filtrez-la. Pour un linge peu sale, ajoutez simplement un bouchon de vinaigre blanc dans le bac d’adoucissant. Si des tâches persistent, ajoutez aussi 2 cuillères de bicarbonate de soude.
Enfin, vous pouvez personnaliser l’odeur de votre lessive en ajoutant deux gouttes d’huile essentielle.
Vous pouvez garder cette lessive pendant un mois sans rien y ajouter de plus.
La èdra porta de noms differents en occitan : eùdra, eùna, eùra, leùna o encara reùla mai totis son de la familha de las Araliaceae. Creis a tot lúoc e se pot trachir tant orizontalament coma verticalament. Abans, las femnas ne’n culhian las fuelhas que fasiàn secar sus una lausa.
Se n’avètz de tròp dins lo jardin, ne’n podètz far de leshiu ecologica : es saponifèra.
Dins una caceròla, pausarètz un cinquantenau de fuèlhas de èdra netas e esmicalhadas que cobrirètz amb 1 litre d’aigua. Tot aquò, lo botarètz a bulhir 15 minutas. Fòra del fuòc, deisharètz infusar tota la nuèit e o colarètz. Se la farda es pas tròp bruta, un chic de vinagre blanc dins lo bac d’adocissent
sufís. Si que non, se las tacas persistisson, ajostarètz 2 culheradas de bicarbonat de soda.
Puèi, podètz li donar l’odor que vos plau en apondent doas gotas d’òli essencial.
Aquesta leshiu se garda una mesada.
Nota bene : Le texte est rédigé en occitan languedocien normalisé, en
usage dans le pays de Foix et le Sabarthès.